Prodution du commun, réseaux et bio-hypermedia : menaces et opportunités
Les mouvements qui secouent une vaste partie du monde, de la Méditerranée au Moyen Orient, et jusqu’au Royaume Uni, et agitent périodiquement l’Europe sous la poussée d’une jeune génération qui refuse les coupes budgétaires, mettent en lumière des phénomènes nouveaux.
Ces mouvements, et les luttes qu’ils expriment, sont ici considérés comme une forme de production du commun. Celle-ci s’appuie et exploite les ressources d’un outil global centré sur les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et Communication) constitué par l’univers des réseaux et des dispositifs de production immatérielle.
Dans ces lieux et par ces outils se joue aujourd’hui la bataille en cours entre gouvernances financiarisées et multitudes connectées.
Une bataille dont l’issue est en équilibre fragile entre d’une part les menaces de captation et de contrôle qui peuvent s’exercer à travers cet univers de réseaux, et d’autre part les opportunités innombrables d’en utiliser la puissance pour construire un nouveau commun.
L’évolution quasi exponentielle de ces outils tant par leurs fonctions que par leur pénétration dans des populations de plus en plus vaste en fait un vecteur d’une croissance considérable et difficilement mesurable à la fois d’usages et de décloisonnement.
Nous souhaitons, par la présentation d’aujourd’hui apporter notre contribution à la compréhension de ces phénomènes en montrant à la fois les opportunités et les menaces dont sont porteurs les réseaux et les contenus qu’ils permettent de diffuser. Nous nous efforcerons d’éviter un inventaire fonctionnel ou technique en nous concentrons sur les usages et leurs effets.