dimanche 8 mai 2011

Contribution de Andrée Steidel et Giorgio Griziotti pour la séance du 11 mai

Prodution du commun, réseaux et bio-hypermedia : menaces et opportunités


Les mouvements qui secouent  une vaste partie du monde, de la Méditerranée au Moyen Orient, et jusqu’au Royaume Uni, et agitent périodiquement l’Europe sous la poussée d’une jeune génération qui refuse les coupes budgétaires, mettent en lumière des phénomènes nouveaux.
Ces mouvements, et les luttes qu’ils expriment,  sont ici considérés comme une forme de production du commun. Celle-ci s’appuie et exploite les ressources d’un outil global centré sur les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et Communication) constitué par l’univers des réseaux et des dispositifs de production immatérielle.
Dans ces lieux et par ces outils se joue aujourd’hui la bataille en cours entre gouvernances financiarisées et multitudes connectées.
Une bataille dont l’issue est en équilibre fragile entre d’une part les menaces de captation et de contrôle qui peuvent s’exercer à travers cet univers de réseaux, et  d’autre part les opportunités innombrables d’en utiliser la puissance pour construire un nouveau commun.

L’évolution quasi exponentielle de ces outils tant par leurs fonctions que par leur pénétration dans des populations de plus en plus vaste en fait un vecteur d’une croissance considérable et difficilement mesurable à la fois d’usages et de décloisonnement.

Nous souhaitons, par la présentation d’aujourd’hui apporter notre contribution à la compréhension de ces phénomènes en montrant à la fois les opportunités et les menaces dont sont porteurs les réseaux et les contenus qu’ils permettent de diffuser. Nous nous efforcerons d’éviter un inventaire fonctionnel ou technique en nous concentrons sur les usages et leurs effets.

lundi 11 avril 2011

Enregistrements de la séance : « Droit du commun » du 6 avril 2011

Les enregistrements de la cinquième séance « Droit du commun » du séminaire « Du public au commun » faits mercredi 6 avril, 2011 à l'Université Paris 6, Paris.

L'intervention d'Ugo Mattei (28:08)

L'intervention de Paolo Napoli (30:33)

Le premier round de discussion (26:43)

Le deuxième round de discussion (26:05)

lundi 4 avril 2011

Contribution de Paolo Napoli pour la séance du 6 avril

L’histoire du droit et le commun. Quelques éléments de réflexion

Je voudrais vous proposer une série de considérations sur la manière dont on pourrait essayer de penser le droit du commun en valorisant des aspects qui appartiennent à l’histoire du droit  occidental. J’articulerai ce propos sur deux mouvements : le premier concerne le choix du terrain et des précédents historiques propices à la justification d’un droit du commun ; le second cherchera de développer les résultats du premier mouvement.

Premier mouvement : de quelle histoire juridique doit-il  se doter le commun ?

Je suis sensible à l’invitation de Toni qui me suggérait de m’arrêter sur les « usages » du droit. Peut-être parce que le fait de se saisir d’un objet par l’usage ce serait une manière de « prendre les choses par le milieu », pour employer une expression chère au portrait de Foucault brossé par Deleuze. Certes cela aiderait à contourner les oppositions binaires « droit privé- droit public », « gouvernants-gouvernés », « propriétaires titulaires-multitudes  sans qualification»,  etc. Je crois qu’avant de prendre une position sur le fond des usages possibles ou concrètement opératoires du droit du commun – ce que peut faire quelqu’un placé  qui est mieux que moi comme Ugo Mattei – il ne serait pas inutile de s’interroger sur un usage primaire, voire primordiale qui est l’usage de l’histoire du droit.